Nouveau traitement antiviral contre les infections de type virus BK

La plupart des individus sont infectés par les polyomavirus, dont le plus répandu est le virus BK, de manière asymptomatique dès l’enfance. Ceux-ci restent à l’état latent chez les sujets en bonne santé mais, réactivés chez les personnes immunodéprimées (âgées, ayant subi une transplantation, infectées par le VIH, par exemple), peuvent causer des maladies très graves.

À titre d'exemple, dans le cas d’une greffe rénale, le virus BK peut entraîner un rejet de la greffe, s’il se réactive chez le patient transplanté ou s’il infecte le patient transplanté via l’organe du donneur. Le virus BK peut également causer des néphrites, une sténose urétrale ou des cystites hémorragiques.

Or à ce jour, aucun antiviral testé lors des essais cliniques n’offre un bénéfice thérapeutique suffisamment significatif.

Nous avons développé un nouveau traitement antiviral contre les virus de la famille des polyomavirus, dont le virus BK.

Il est basé sur deux molécules, le 6-aminonicotinamide et le thionicotinamide, qui permettent :

• D'éviter l’infection, lorsqu’elle est administrée en préventif (par exemple avant une greffe de rein).
• D’éviter ou limiter la réactivation du virus, lorsqu’elle est administrée à titre préemptif (par exemple dans le cas d'un traitement immunosuppresseur ou immunomodulateur).
• A titre curatif, de limiter la propagation du virus lorsqu’elle est administrée après la primo-infection ou après la réactivation du virus.

Ces molécules font l'objet de brevets d'applications pour leur utilisation comme traitement de ces infections. 

Des tests in vitro sur des cellules rénales épithéliales simiennes et humaines ont montré que ces molécules présentent une faible cytotoxicité. Leur effet antiviral contre le virus BK et SV40 a été démontré à tous les stades du cycle du virus, y compris sur les stades plus avancés de son cycle.